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Pigeons


« Biset » c'est le nom de notre pigeon familier (ou plutôt celui de son ancêtre), celui qu'on rencontre partout dans nos villes et qu'on appelle aussi pigeon des roches.
La souche naturelle du pigeon biset a disparu en France continentale de par la chasse et le métissage avec les pigeons domestiques.
Les premiers se sont apparemment développés sur le continent asiatique, puis ils ont colonisé une bonne partie de l'Europe de l'Ouest, ainsi que l'Afrique du nord. Des fossiles vieux de 310 000 ans ont été retrouvés en Jordanie et en Palestine.
On suppose qu'ils ont dû se rapprocher des hommes lors des premières civilisations humaines agricoles, probablement attirés par les réserves de grains, les cultures et la nourriture produites par ces derniers.
On l'élève dès l'antiquité, pour le plaisir, ou pour servir de facteur (eh oui, déjà !) mais aussi pour sa chair. La consommation de la chair du pigeon, au moyen-âge, fait évoluer l'élevage qui prendra beaucoup d'ampleur en Europe. On lui attribuera même des maisons spéciales : les pigeonniers, d'où il pourra naviguer librement.
Ni sauvage ni domestique, ni captif ni apprivoisé, le pigeon biset a toujours plus ou moins vécu à proximité des hommes. Les bâtiments lui offrent un abri, et il arrive toujours à trouver de la nourriture ; de bonnes âmes pourvoient souvent à ses besoins.
Il niche dans les cavités des bâtiments, qu'il « re-décore » à sa façon avec ses déjections, ce qui fait qu'il a beaucoup de détracteurs, à juste titre.
Lorsque les populations sont trop conséquentes, les pigeons sont très nombreux à être malades. Dans la nature, loin des zones urbaines, ils deviendraient des proies faciles, ce qui limiterait les maladies qu'en ces temps de surnombre ils se transmettent de l'un à l'autre, et de génération en génération.
Oui mais voilà, ils sont en ville et là, les prédateurs naturels comme les rapaces, sont rares, voire quasi inexistants. De ce fait, les pigeons malades vivent plus longtemps ce qui permet aux maladies de se transmettre d'individus à individus.
Pour améliorer la condition d'existence des pigeons, pour réduire leurs dégâts dans nos villes, il est impératif de réduire la trop forte concentration de ces oiseaux.

Le plus simple - paradoxe pour les amis des animaux - est d'arrêter de les nourrir. Eh oui, en arrêtant cette pratique au demeurant reposante parfois, ils finiront par quitter nos villes pour trouver de quoi s'alimenter et tout le monde aura à y gagner : une ville plus saine pour nous, une population en meilleure santé pour eux.
Bien sûr il y a des solutions comme l'élimination par des mesures comme le tir ou l'empoisonnement mais elles se sont révélées infructueuses. En quelques semaines après empoisonnement, les populations réduites à 20% avaient retrouvées leur effectif avec même une augmentation. Il en est de même pour le tir : pas d'influence durable non plus sur l'effectif d'une colonie. Les individus éliminés sont remplacés par des jeunes en très peu de temps.
Les populations de pigeons ne peuvent être réduites qu'en limitant l'alimentation ; en effet, lorsque la nourriture est rare, les colonies de pigeons s'autorégulent et deviennent stables. Mais bien entendu, cela exige la bonne volonté et la collaboration de tous les gens « amis des pigeons ».
Il n'y a pas vraiment de recette miracle pour résoudre le problème de surpopulation des pigeons des villes, surtout si l'on considère que les conditions varient d'une ville à l'autre. Les professionnels sont là pour examiner la situation, et ajuster une stratégie adaptée aux conditions locales. Une parfaite entente entre les autorités et les gens qui nourrissent les pigeons est indispensable, ainsi qu'avec les organes locaux de protection des animaux.

Biologie
Un peu de zoologie : le pigeon biset, ancêtre du pigeon des villes actuel est un colombiforme de l'ordre des columbidés, de 31 à 34 cm pour 240 à 300 g. Il vit environ 6 ans.
La principale caractéristique de cet oiseau est la couleur chatoyante des plumes de son cou qui a donné son nom à une couleur : gorge de pigeon. Le pigeon roucoule (pour le cas ou quelques-uns l'ignoreraient).
Le pigeon des villes ne ressemble plus vraiment à son aïeul ; il peut être grisâtre, roux, mais aussi lie de vin avec des taches blanches plus ou moins étendues, voire totalement blanc.
Il ne peut être confondu avec aucun autre oiseau ; même la tourterelle est beaucoup plus petite et fine que le pigeon biset : plumage gris bleuté, ailes étroites et pointues, tête ronde et petite, bec mince et court avec une tâche blanche à la base. Sur les ailes deux barres de plumes de couleur noire, le croupion est blanc. La femelle ne se distingue pas beaucoup du mâle : un peu plus petite, et de couleur un peu plus terne.

Reproduction
Les pontes sont au nombre de 3 à 6 par an, de mai à  octobre, et les ufs, 2 le plus souvent (rarement un seul ou 3), sont allongés blancs et luisants.
C'est le mâle qui va chercher les matériaux de nidification (brindilles, paille et brins d'herbe et c'est la femelle qui construit le nid. La durée d'incubation est de 17 à 19 jours et est assurée par la femelle principalement, bien que le mâle assure la relève de temps en temps.
Les pigeonneaux naissent avec un duvet plus ou moins jaunâtre mais rarissime. Contrairement aux petits des poules qui ressemblent dès leur naissance à de petites boules de mimosa, le petit pigeon a l'air tout chauve et est incapable de s'assumer tout seul. De plus il a les yeux fermés pendant au moins une semaine.
La femelle et le mâle pigeon prodiguent ensemble tous les soins à leur progéniture ; ils y consacrent d'ailleurs toute leur vie...
Un bien bel exemple pour beaucoup d'humains !
Les jeunes pigeons sont d'abord nourris par du « lait de pigeon », une substance sécrétée par le jabot des adultes. Plus tard, avec des graines ramollies déposées dans leur bec. Au bout d'un mois ils sont capables de quitter le nid, mais il faut attendre qu'ils aient cinq semaines pour qu'ils commencent à voler.
Le pigeon est quasiment omnivore, il mange tout et n'importe quoi. C'est au sol qu'il trouve sa nourriture, essentiellement faite de graines sauvages ou de cultures, parfois de petits mollusques ou d'escargots. En ville, il trouve des graines, des miettes et tout ce qu'il estime comestible notamment les ordures ménagères.
Pour ne pas conclure sur une note négative, portons un autre regard sur cet oiseau car il possède de bien belles qualités : fidèle, pacifique, séducteur lorsqu'il courtise sa dulcinée en lui faisant ses plus belles révérences, tendre avec sa femelle qu'il bécote affectueusement, et en plus il partage équitablement les «tâches ménagères» au sein de son couple.